Jours de Pâques
Cléophas
Pâques: Le Christ est Ressuscité - Alleluia !
Lettre d’Information N°1432 du Samedi 26 Mars 2005
Pâques, pour l'Humanité, est, après
la Création du Monde, le moment central de l'Histoire. Cest l'évènement
majeur, lequel donne à l'homme, sa logique, sa signification, sa place
et son rôle, à lui assignés par le Créateur. Pourquoi
l'homme? Dieu est, de toute éternité; sa Création dépasse
notre imagination, nous savons que Dieu a créé toutes choses et
que le sommet de son oeuvre a été de pétrir une créature
nouvelle à son Image. Créé mâle et femelle, l'homme
a été installé dans le jardin somptueux dit le Paradis
terrestre. Et Dieu parlait à sa nouvelle créature, toute d'innocence,
dans la brise du soir.
Mais il y eut la chute par désobéissance
à Dieu, Adam et Eve furent éloignés du Paradis, diminués
de leur pouvoir, condamnés au travail, à la souffrance, à
la mort. Cependant le Créateur n'abandonne jamais sa créature,
il fit aux jours du péché, la promesse d'un Sauveur, il confia
cette Attente à un peuple choisi. A la plénitude des temps, le
Sauveur vint parmi nous sur cette terre, incarné dans le sein d'une fille
d'Israël, Marie; Il fut pleinement, pleinement Dieu. Marie mit au monde
Jésus, qui rendit à l'homme ce qu'Adam avait perdu: Il apportait
à la terre le pardon du Père afin que l'antique Promesse soit
tenue, Il était porteur du Message de salut qu'il prêchait. Mais
les hommes rebelles en partie, le laissèrent clouer au bois de la croix
où il mourut. Mais le troisième jour Il Ressuscita glorieux et
son Esprit fonda l'Eglise. C'est ce que nous fêtons en ces jours de Pâques.
Pour quelle raison, quelles raisons, Dieu a-t-il
créé l'homme à son Image ? Cette création est-elle
liée à un événement ? Comme par exemple, la chute
des anges, la Révolte du plus éminent d'entre eux, Lucifer, le
porte-Lumière? Sans doute un jour, nous n'aurons plus la curiosité
de savoir, notre satisfaction dans la gloire du ciel, apaisera toutes nos impuissances
d'ici-bas. Le Christ est ressuscité, Il a fait une nouvelle fois, au
Nom du Père la Promesse de son Retour glorieux inaugurant la fin des
Temps, lorsque l'Ange dim: "Le Temps n'est plus". Alors le monde passera
à l'Eternelle félicité. En ces jours de Pâques, j'ai
résumé les données principales de ce qu'on appelle encore
l'Histoire Sainte et c'est volontairement que j'ai employé un style quasi
enfantin.
Comme beaucoup de chrétiens, comme beaucoup
d'hommes et de femmes de bon vouloir, j'ai envie et besoin de protester contre
les prétentions dites intellectuelles, des scribes de ce temps qui se
veulent subtils. Toutes les nations sont, de nos jours, encombrées par
les parutions de toutes disciplines scientifiques, littéraires, philosophiques
surtout, quand ce ne sont pas artistiques qui s'ingénient à détruire
la foi chez les croyants, à abolir les valeurs qui fondent la civilisation
et les cultures. Les chrétiens doivent, sans tarder, réagir contre
ces prétentions subversives. Ils doivent, se basant sur tout leur savoir,
réfuter la science supposée. Pour mener ce combat, il faut certes,
employer les ressources de la culture, comme souvent rappelé ici, le
bon cour et la bonne volonté ne suffisent pas, mais le "savoir"
doit aussi être porté par des âmes d'enfants, des personnes
qui évangélisent dans le langage de leur époque avec la
simplicité du petit, du pauvre, du David qui lance son caillou contre
Goliath. Elre savant et simple comme le Centurion "Seigneur je ne suis
pas digne...". Avant tout être capable d'écouter la Parole
pleine du Message, avec la disponibilité de la Samaritaine au puits de
Jacob... "Si tu connaissais le don de Dieu".
Pourquoi ce titre, Cléophas? Parce que
je me reconnais en lui, comme beaucoup d'autres, pour ne pas dire tous. Cléophas
est, je le rappelle en ces jours de Pâques, le nom de l'un des deux disciples
de Jésus qui prenaient le chemin allant de Jérusalem à
Emmaüs. Au cours de son homélie, j'ai entendu, il y a longtemps,
un prédicateur qui parlait des "fuyards" d'Emmaüs. Je
ne pense pas que l'on puisse ainsi les qualifier. Ces deux hommes étaient
des déçus, chagrinés, pleurant un rêve ou une "aventure"
se terminant très mal. Ils avaient mis tous leurs espoirs en ce Jésus
si aimé, si admiré. Surtout, et là est pour eux la grande
déception, ils n'avaient pas compris; ils attendaient la Libération
d'Israël par un grand roi vainqueur. Et voilà que toute attente
s'écroule. Le Seigneur Jésus est mort crucifié, et puis
à vrai dire ils ont été bouleversés par quelques
femmes de leur groupe. Elles sont allées au tombeau, elles l'ont trouvé
vide. Quelques uns de leurs compagnons sont allés à leur tour
au tombeau et ils l'ont trouvé comme les femmes l'avaient dit.. Voilà
le récit qu'ils firent à un voyageur au pas rapide qui les avait
rejoints sur la route et qui leur avait demandé de quoi ils parlaient
si tristement? Alors le voyageur instruit leur dit: "Vous n'avez donc pas
compris!" "comme votre cour est lent à croire tout ce qu'on
dit les prophètes! ne fallait-il pas que le Messie souffrit pour entrer
dans sa gloire?" Les deux hommes troublés entendaient ses paroles
qui évoquaient ce qu'ils avaient appris et, comme le voyageur s'apprêtait
à poursuivre son chemin, ils lui dirent: "il se fait tard reste
avec nous". Ils entrèrent dans l'auberge pour manger, alors se rappelant
le geste coutumier qu'avait Jésus de rompre le pain "ils le reconnurent
à la fraction du pain", leurs yeux s'ouvrirent, ils retournèrent
immédiatement vers les Apôtres.
Oui, nous tous avons besoin pour ne pas être
des pusillanimes ni des rebelles au Message salvifique du Christ, nous avons
besoin de ce pain rompu, l'Eucharistie pour vivre en son Corps qui est l'Eglise.
Trop souvent nous cédons à la tentation des choses de ce monde,
nous sommes sourds et aveugles comme ceux d'Emmaüs, aux appels de Dieu,
à la nourriture contenue dans sa Parole écrite par les siens dans
l'Evangile. Trop souvent, par faiblesse, par paresse, à cause de soucis
multiples, nous sommes des déserteurs et, comme ceux d'Emmaüs, nous
quittons les rochers de la certitude pour un cheminement aventureux. Implorons
donc le Seigneur de toujours le reconnaître en son Eglise, où le
pain rompu est garant de son Message, de la Promesse. Tout chrétien fait
cette prière mais quand c'est un homme célèbre et juif
comme Bernard Henri Lévy qui se met à marcher sur le chemin d'Emmaüs
pour dire, comme Cléophas et son compagnon "Reste avec nous Wojtyla".
C'est la crainte mais aussi la douceur priante d'un appel qui s'exprime. La
puissance du mal, depuis qu'Il est Ressuscité ne peut prévaloir
sur le bien.
Cléophas, garde nous dans ta simplicité,
la Résurrection nous a sauvés, rattrape nous sur le chemin de
l'abandon.
Le Christ est le Sauveur, il est Ressuscité,
Alléluia !
Georges Sauge
P.S : A cause des fluctuations postales, indépendantes de notre bonne
volonté, des retards de distribution sont constatés dans nos parutions.
Nous le déplorons comme vous et souhaitons des progrès dans l'acheminement.
La Rédaction